La Cataracte

L’opération de la cataracte

Avec l’aimable autorisation du Dr. BENOIS Edouard Ophtalmologue à Villedieu.

La cataracte est due à l’opacification du cristallin. Le cristallin est une petite loupe de 9 mm de diamètre et de 4 mm d’épaisseur, située juste derrière la pupille. La pupille est le trou noir au centre de l’iris, mince rideau rond qui offre sa couleur à l’œil.

Normalement, le cristallin est transparent comme du cristal : d’où son nom ; il fait fonction de loupe et participe exactement au tiers de la puissance optique de l’œil, qui fait converger les images sur la rétine ; les deux autres tiers de l’optique étant la cornée, hublot transparent et fortement convexe.

Les causes de l’opacification du cristallin sont encore très imparfaitement connues, et se cumulent au fil de l’existence : voilà pourquoi la cataracte apparaît généralement quand on vieillit. Citons : le diabète sucré, certaines erreurs alimentaires, l’exposition excessive au soleil, le tabagisme, les traumatismes oculaires directs importants, perforants ou non perforants, quelques médicaments, de rares maladies génétiques.

Le seul traitement efficace de la cataracte est la chirurgie, qu’il ne faut recommander que lorsque l’acuité visuelle devient faible et handicapante. En principe, lorsque le malade conduit, on évite d’opérer à plus de 4/10° avec correction optique optimale ; et quand il ne conduit pas, on opère quand la lecture devient pénible.

L’intervention se déroule très généralement sous anesthésie locale avec des gouttes, sans piqûre, après prémédication par un tranquillisant, et dure 20 minutes ; durant lesquelles bien sûr on ne sent strictement rien. Le chirurgien ôte le cristallin malade, qui non seulement ne fait plus son office de loupe, mais de surcroît constitue un voile à la vision ; puis le remplace par un cristallin artificiel en plastique -souvent appelé « implant »-, dont la puissance et la taille sont choisies avec précision en fonction de chaque cas. La technique est le plus souvent mécanique (phako-émulsification aux ultra-sons), parfois manuelle quand la cataracte est trop dure. Le cristallin artificiel dure toute la vie ; il n’y a pas de « rejet », et la maladie ne récidive pas.

Si l’on considère aujourd’hui que cette intervention très fréquente est « au point », car il est vrai que son taux de réussite est élevé (supérieur à 95%), la chirurgie de la cataracte, comme toute entreprise humaine, n’est pas dénuée de risque : son taux d’échec et/ou de complications est relativement faible, mais absolument pas nul (infection, par exemple ; dont le taux résiste de manière incompressible à environ 2 cas pour 1000 interventions). Voilà pourquoi il ne faut certainement pas considérer cette opération comme banale, avec résultat garanti.

Les suites opératoires sont indolores ; tout juste ressent-on une petite sensation de corps étranger superficiel, avec un œil un peu rouge. Le traitement post-opératoire est purement local -c.à.d. simplement des gouttes oculaires (collyres)-, mais assez astreignant, d’autant qu’il dure en moyenne 2 mois, durant lesquels il faut prévoir des consultations avec votre ophtalmologue, fréquentes au début.

Cette chirurgie se pratique désormais le plus souvent en ambulatoire, c-à-d. sans hospitalisation ; parfois, une hospitalisation d’une nuit (celle qui suit l’opération) est plus sécurisante.

Le bénéfice visuel semble d’autant plus rapide que la cataracte était plus avancée ; souvent, les patients sont ravis dès le lendemain ou le surlendemain. En fait, la récupération maximale met presque 1 mois à se faire attendre, au bout duquel il faut souvent (mais pas toujours) changer le verre de lunettes, en principe moins fort qu’avant.

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